Syndicat de la Pyrotechnie de Spectacle et de Divertissement

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L’attentat à l’explosif qui a eu lieu au Stade de France est beaucoup plus qu’un fait divers hors norme. L’affaire est aussi un révélateur sur la facilité de se procurer des explosifs par des personnes sans scrupules aidées par le laxisme ambiant.

Ce qui n’augure pas favorablement de l’avenir.

A l’heure actuelle, les sources d’approvisionnement faciles en explosifs sont nombreuses. Les dépôts non sécurisés d’artifice de divertissement, qui sont des explosifs aussi dangereux que les autres, en sont l’exemple et pullulent. On peut évaluer qu’il y a, en moyenne, 10 dépôts non sécurisé par département !

Les menaces, que cette situation fait peser sur la population locale, sont d’autant plus insidieuses qu’elles ne sont souvent pas perçues comme telles. Pour une bonne partie de l’opinion publique, l’ignorance est de mise et on ne fait pas la relation entre faire commerce de feux d’artifices et la nécessité, générée par ce commerce, d’un stock de marchandises dans un dépôt quelque part, à proximité, cachés certes mais bel et bien menaçant pour la sécurité du voisinage et plus si il est cambriolé.

Pour les acheteurs publics, élus ou fonctionnaires, la posture est de dire : si les préfectures valident nos déclarations de spectacle et ne nous informent pas sur les irrégularités commises par notre fournisseur, c’est le problème des préfectures puisqu’elles instruisent le dossier de déclaration de feux d’artifices et le contrôlent. C’est de l’irresponsabilité.

Car la préfecture s’intéresse uniquement et strictement aux mesures de sécurités prises le jour du spectacle ; ce qu’on peut regretter car il serait en effet utile que les services vérificateurs contrôlent si le commerçant respecte les exigences de sécurité et sûreté imposées à cette activité : code de l’environnement – code du travail – code de la défense.

Une reprise en main de ce marché est indispensable si on veut réduire les risques de nouvel attentat.

Des contrôles se mettent enfin en place.

C’est l’affaire de tous : citoyens, administrations et élus.