Les lois régissant les activités s’occupant d’explosif sont respectés par moins de 10% des intervenants ! En tous cas pour la partie feux d’artifice qui sont, eux aussi, des explosifs. Un marché « gris » s’est développé dans ce domaine depuis une dizaine d’année en dehors de toute règle. Ce marché se mue de plus en plus dans la frange des jobs secondaires, complémentaires d’une activité principale ou d’indemnité chômage, ou d’aide sociale. La plupart des nouveaux intervenants sont des micros entrepreneurs. La conséquence c’est le doublement du nombre des commerçants en feux d’artifice, et une guerre des prix le plus souvent mensongère d’ailleurs parce qu’il est difficile, voire impossible, de faire le rapprochement entre le devis papier et ce qui est vu dans le ciel ou sur le terrain. Résultat, le marché n’étant pas extensible, ne permet plus aux artificiers professionnels et à leur personnel de vivre dignement de leur travail. L’acharnement du gouvernement à vouloir cacher les chômeurs sous des statuts non contraignants va aboutir à la disparition d’entreprises aujourd’hui pérennes… et payant charges sociales et impôts !
C’est aux pouvoirs publics de faire respecter la loi et l’égalité devant la loi. Ils mènent certes des contrôles. Plusieurs dépôts clandestins ont été démantelés. Des procès verbaux ont été dressés. Mais ces contrôles sont clairement insuffisants. Ou bien l’arsenal législatif est mal adapté, recèle des failles ? Comment autant d’opérateurs pourraient autrement contourner les textes de manière aussi flagrante ? Ce n’est pas anecdotique, cette fraude met en danger la pérennité du secteur, et la sécurité du public. La loi doit être appliquée pour tous. Elle doit l’être avec la plus grande rigueur, surtout dans les périodes troublées actuelles.
L’incompréhensible inaction des autorités pourrait être assimilé à une volonté de laisser dévaluer l’actif des artificiers professionnels qui sont, eux, contraint de respecter une réglementation importante et très stricte.