L’activité, la profession, le métier d’artificier de divertissement, qu’est ce que c’est ? C’est la question que se posent de plus en plus les acheteurs que peuvent être les acteurs privés ou les collectivités locales.
Car les déceptions sont grandes entre ce qui est promis et ce qui est dans le ciel. La déception serait encore plus grande en cas d’incident ou d’accident.
De plus en plus de commerçants en feux d’artifice apparaissent sur le marché, avec des arguments de proximité, de prix bas, de services impeccables, de professionnalisme pointu, de sens artistique, que sais-je encore ?
Mais la réalité est ailleurs ;
Savez-vous que le feu d’artifice est composé d’explosifs ? Oui, sans doute.
Savez-vous que l’explosif est strictement réglementé ? Vous vous en doutez !
Effectivement, pour pratiquer le commerce d’artifice il faut préalablement obtenir un agrément technique prévu au Code de la Défense, Article L.2352-1 et suivants, qui est délivré lorsque le demandeur est en conformité avec les exigences légales au niveau des autorisations de stockages, manipulations, transports… C’est en quelque sorte l’homologation des compétences et des moyens de l’entreprise.
Pour être professionnel il est indispensable d’être qualifié, non pas seulement C4T2, c’est à dire au tir des feux qui est la partie émergée de l’iceberg, mais à la maîtrise des règlements, normes et contraintes de toutes sortes encadrant cette activité.
Pour être professionnel il faut se plier à l’obligation de moyens. Comment pourrait-on fournir des artifices sans en avoir en stock ? Comment pourrait-on être boucher sans chambre froide ?
Le choix des acheteurs ne doit plus se fonder exclusivement ou excessivement sur le prix avant d’avoir fait le tri entre les professionnels homologués et ceux qui ne sont que des commerçants déloyaux. Exiger la présentation, préalable au droit de soumissionner, de l’agrément technique est un moyen efficace de faire le tri. Le code NAF de l’artificier est 43.12-B.B. C’est un bon indicateur pour choisir son fournisseur.
Les administrations concernées seraient bien inspirées de conseiller fermement les acheteurs publics et de renforcer les contrôles publics exercés au nom de la loyauté des transactions.